STRENSIQ 100 mg-ml, solution injectable, boîte de 12 flacons de 0,80 mL
Dernière révision : 19/10/2023
Taux de TVA : 2.1%
Prix de vente : 46 235,35 €
Taux remboursement SS : 65%
Base remboursement SS : 46 235,35 €
Laboratoire exploitant : ALEXION PHARMA FRANCE SAS
Strensiq est indiqué dans le traitement enzymatique substitutif au long cours chez les patients atteints d'hypophosphatasie dont les premiers signes sont apparus avant l'âge de 18 ans pour traiter les manifestations osseuses de la maladie (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Hypersensibilité sévère ou menaçant le pronostic vital à la substance active ou à l'un des excipients si l'hypersensibilité ne peut être contrôlée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés.
Hypersensibilité
Des réactions d'hypersensibilité comprenant des signes et symptômes caractéristiques d'une anaphylaxie ont été rapportées chez des patients traités par l'asfotase alfa (voir rubrique Effets indésirables). Ces symptômes comprenaient des difficultés respiratoires, sensation d'étouffement, œdème périorbitaire et sensations vertigineuses. Les réactions sont apparues dans les minutes suivant l'injection sous-cutanée de l'asfotase alfa et peuvent survenir chez les patients recevant le traitement depuis plus de 1 an. Les autres réactions d'hypersensibilité incluaient des vomissements, nausées, fièvre, céphalées, bouffées congestives, irritabilité, frissons, érythème, rash, prurit et hypoesthésie buccale. En cas de survenue de telles réactions, il est recommandé d'arrêter immédiatement l'administration et d'instaurer un traitement médical approprié. Les normes médicales actuelles pour un traitement d'urgence doivent être respectées.
Les risques et les bénéfices de la réadministration de l'asfotase alfa chez des patients ayant présenté une réaction sévère doivent être évalués en prenant en compte les autres facteurs susceptibles de contribuer au risque de réaction d'hypersensibilité, tels qu'une infection concomitante et/ou l'utilisation d'antibiotiques. S'il est décidé de ré-administrer le médicament, la réintroduction doit se faire sous surveillance médicale et l'utilisation d'une prémédication appropriée peut être envisagée. Les patients doivent être surveillés afin de détecter la réapparition de signes et symptômes d'une réaction d'hypersensibilité sévère.
Le médecin traitant doit déterminer la nécessité d'une surveillance lors des administrations ultérieures et le besoin d'un traitement d'urgence pour les soins à domicile.
Une hypersensibilité sévère ou pouvant menacer le pronostic vital est une contre-indication à la réintroduction de ce médicament si l'hypersensibilité ne peut être contrôlée (voir rubrique Contre-indications).
Réactions au site d'injection
L'administration
de l'asfotase alfa peut provoquer des réactions locales au site
d'injection (comprenant notamment : érythème, rash, coloration
anormale, prurit, douleur, papule, nodule, atrophie), définies comme
tout effet indésirable lié au traitement survenant pendant l'injection
ou jusqu'à la fin du jour d'injection (voir rubrique Effets indésirables).
L'alternance des sites d'injection peut contribuer à minimiser ces réactions.
L'administration de l'asfotase alfa doit être interrompue chez tout
patient présentant des réactions sévères à l'injection et un traitement
médical approprié doit être administré.
Lipodystrophie
Des
cas de lipodystrophie localisée, notamment de lipoatrophie et de
lipohypertrophie, aux sites d'injection ont été rapportés après
plusieurs mois de traitement chez les patients recevant l'asfotase alfa
dans les études cliniques (voir rubrique Effets indésirables).
Il est recommandé aux patients d'utiliser une technique d'injection
appropriée et d'alterner les sites d'injection (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Craniosynostose
Au cours des études cliniques de l'asfotase alfa, des événements indésirables du type craniosynostose (associée à une augmentation de la pression intracrânienne), comprenant également l'aggravation d'une craniosynostose préexistante et des cas de malformation d'Arnold-Chiari, ont été rapportés chez des patients atteints d'hypophosphatasie, âgés de moins de 5 ans. Il n'existe pas de données suffisantes pour établir une relation causale entre l'exposition à Strensiq et la progression de la craniosynostose. La craniosynostose en tant que manifestation de l'hypophosphatasie est documentée dans la littérature publiée ; dans une étude de l'histoire naturelle de la maladie chez des patients non traités atteints de la forme infantile de l'hypophosphatasie, elle est survenue chez 61,3 % des patients entre la naissance et l'âge de 5 ans. La craniosynostose peut entraîner une augmentation de la pression intracrânienne. Une surveillance régulière (incluant un examen du fond d'œil pour détecter des signes d'œdème papillaire) et une intervention rapide en cas d'hypertension intracrânienne sont recommandées chez les patients âgés de moins de 5 ans atteints d'hypophosphatasie.
Calcifications ectopiques
Au cours des études cliniques réalisées avec l'asfotase alfa, des cas de calcification oculaire (conjonctivale et cornéenne) et de néphrocalcinose ont été rapportés chez des patients atteints d'hypophosphatasie. Il n'existe pas de données suffisantes pour établir une relation causale entre l'exposition à l'asfotase alfa et les calcifications ectopiques. Les calcifications oculaires (conjonctivales et cornéennes) et la néphrocalcinose sont des manifestations de l'hypophosphatasie documentées dans la littérature publiée. Dans une étude de l'histoire naturelle de la maladie chez des patients non traités atteints de la forme infantile de l'hypophosphatasie, une néphrocalcinose a été observée chez 51,6 % des patients entre la naissance et l'âge de 5 ans. Il est recommandé de réaliser un examen ophtalmologique et une échographie rénale avant le début du traitement puis à intervalles réguliers chez les patients atteints d'hypophosphatasie.
Concentrations sériques en parathormone et en calcium
Les
concentrations sériques en parathormone peuvent augmenter chez les
patients atteints d'hypophosphatasie traités par l'asfostase alfa, plus
particulièrement au cours des 12 premières semaines de traitement. Il
est recommandé de surveiller les concentrations sériques en
parathormone et la calcémie chez les patients traités par l'asfotase
alfa. Une supplémentation en calcium et en vitamine D orale peut s'avérer nécessaire (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Prise de poids excessive
Les patients peuvent présenter une prise de poids excessive. Une surveillance du régime alimentaire est recommandée.
Excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
Résumé du profil de sécurité
Les données de sécurité soumises correspondent aux données d'exposition de 112 patients atteints de la forme périnatale/infantile (n = 89), juvénile (n = 22) ou adulte (n = 1) de l'hypophosphatasie (l'âge à l'inclusion allait de 1 jour à 66,5 ans) traités par l'asfotase alfa, avec une durée de traitement comprise entre 1 jour et 391,9 semaines [7,5 ans]). Les effets indésirables les plus fréquemment observés ont été des réactions au site d'injection (74 %). Quelques cas de réaction anaphylactoïde/d'hypersensibilité ont été rapportés.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables observés avec l'asfotase alfa sont listés par classe de systèmes d'organes et terme préférentiel selon la convention MedDRA en matière de fréquence : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre de gravité décroissant.
Tableau 1 : Effets indésirables rapportés dans les études cliniques chez les patients atteints d'hypophosphatasie
Classe de systèmes d'organes | Fréquence | Effet indésirable |
Infections et infestations | Fréquent | Cellulite au site d'injection |
Affections
hématologiques et du système lymphatique |
Fréquent | Tendance ecchymotique |
Affections
du système immunitaire |
Fréquent |
Réactions
anaphylactoïdes Hypersensibilité2 |
Troubles
du métabolisme et de la nutrition |
Fréquent | Hypocalcémie |
Affections du système nerveux | Très fréquent | Céphalées |
Affections vasculaires | Fréquent | Bouffées de chaleur |
Affections gastro-intestinales | Fréquent |
Hypoesthésie
buccale Nausées |
Affections
de la peau et du tissu sous-cutané |
Très fréquent | Érythème |
Fréquent |
Coloration
anormale de la peau Troubles cutanés (vergetures) |
|
Affections
musculo-squelettiques et systémiques |
Très fréquent | Extrémités douloureuses |
Fréquent | Myalgies | |
Affections
du rein et des voies urinaires |
Fréquent | Néphrolithiase |
Troubles
généraux et anomalies au site d'administration |
Très fréquent |
Réactions
au site d'injection1 Fièvre Irritabilité |
Fréquent | Frissons | |
Lésions,
intoxications et complications liées aux procédures |
Très fréquent | Contusion |
Fréquent | Cicatrice |
1- Les termes préférentiels considérés comme des
réactions au site d'injection sont présentés dans la section ci-dessous.
2- Les termes préférentiels considérés comme une hypersensibilité sont présentés dans la section ci-dessous.
2- Les termes préférentiels considérés comme une hypersensibilité sont présentés dans la section ci-dessous.
Description de certains effets indésirables
Réactions au site d'injection
Les
réactions au site d'injection (incluant atrophie, abcès, érythème, coloration
anormale, douleur, prurit, macule, gonflement, contusion, ecchymose, lipodystrophie (lipoatrophie ou lipohypertrophie),
induration, nodule, rash, papule, hématome, inflammation, urticaire,
calcification, chaleur, hémorragie, cellulite, cicatrice, tuméfaction,
extravasation, exfoliation et vésicules) sont les effets indésirables les plus
fréquents observés chez environ 74 % des patients dans les études cliniques. La
plupart des réactions au site d'injection ont été légères et spontanément
résolutives et, dans la majorité des cas (> 99 %), elles ont été rapportées
comme étant non graves. Au cours des études cliniques, chez la majorité des
patients présentant une réaction au site d'injection, le premier épisode s'est
produit dans les 12 premières semaines de traitement par l'asfotase
alfa, et certains patients ont continué à présenter des réactions au site
d'injection jusqu'à un an ou plus après l'instauration du traitement par l'asfotase alfa.
Un
patient est sorti de l'étude en raison d'une hypersensibilité au site
d'injection.
Hypersensibilité
Les réactions d'hypersensibilité comprennent : érythème/rougeur, pyrexie/fièvre, rash, prurit, irritabilité, nausées, vomissements, douleur, rigidité/frissons, hypoesthésie buccale, céphalées, bouffées vasomotrices, tachycardie, toux et des signes et symptômes caractéristiques d'une anaphylaxie (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Quelques cas de réaction anaphylactoïde/d'hypersensibilité ont également été rapportés et étaient associés à des signes et symptômes de difficultés respiratoires, de sensation d'étouffement, d'œdème périorbitaire et de sensations vertigineuses.
Immunogénicité
Il existe un potentiel d'immunogénicité. Sur 109 patients atteints d'hypophosphatasie inclus dans les études cliniques et pour lesquels des données sur les anticorps après l'inclusion sont disponibles, 97/109 (89,0 %) ont été testés positifs pour les anticorps anti-médicament à un certain moment après le début du traitement par Strensiq. Sur ces 97 patients, 55 (56,7 %) ont également présenté des anticorps neutralisants à un certain moment après l'inclusion. La réponse immunitaire (avec ou sans présence d'anticorps neutralisants) a été variable dans le temps. Dans les études cliniques, il n'a pas été mis en évidence que la présence d'anticorps modifie l'efficacité clinique ou la sécurité (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Les données issues de cas rapportés depuis la commercialisation semblent indiquer que le développement d'anticorps peut avoir un effet sur l'efficacité clinique.
Au cours des études cliniques, il n'a pas été observé de tendance particulière dans la survenue d'effets indésirables en fonction du statut immunologique. Certains patients ayant été testés positifs pour les anticorps anti-médicament ont présenté des réactions au site d'injection et/ou des réactions d'hypersensibilité ; cependant il n'a pas été observé de tendance claire dans la fréquence de ces réactions au cours du temps entre les patients ayant été positifs pour les anticorps anti-médicament à un certain moment et les patients qui demeuraient négatifs.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La
déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament
est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport
bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet
indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits
de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance
Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr
SURVEILLANCE du traitement :
- Examen ophtalmologique avant le début du traitement puis à intervalles réguliers.
- Echographie rénale avant le début du traitement puis à intervalles réguliers.
- Parathormone.
- Calcémie.
- Poids et régime alimentaire.
Interférence avec les examens de laboratoire :
La phosphatase alcaline (PA) est utilisée comme réactif de détection
dans de nombreux dosages de routine. La présence d'asfotase alfa dans
les échantillons de biologie clinique peut entraîner l'obtention de
valeurs aberrantes.
Il convient de signaler au laboratoire d'analyses que le patient est
traité par un médicament qui modifie les taux de PA. D'autres méthodes
(n'utilisant pas un système de marqueur conjugué à la PA) peuvent être
envisagées chez les patients traités.
ARRETER LE TRAITEMENT ET SOLLICITER IMMEDIATEMENT UNE AIDE MEDICALE en cas de:
- Réaction allergique avec difficultés à respirer, sensation d'étouffement, nausées, gonflement au niveau des yeux et sensations de vertige.
- Rougeur cutanée,
fièvre, éruption cutanée, démangeaisons, irritabilité, nausées,
vomissements, douleurs, frissons, engourdissement au niveau de la
bouche, maux de tête, bouffées de chaleur, battements de coeur rapides, toux.
INFORMER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de réaction au site d'injection (douleur, nodule, éruption cutanée, coloration anormale de la peau) pendant l'administration du médicament ou dans les heures qui suivent.
CONSULTER LE MEDECIN en cas de :
- Problèmes de vision.
- Modifications de la forme de la tête chez l'enfant.
- Constat d'une baisse d'efficacité du traitement.ALTERNER LES SITES D'INJECTION afin de minimiser les réactions au site d'injection et la survenue d'amas graisseux ou de perte de tissu adipeux à la surface de la peau.
FEMME EN AGE DE PROCREER : UTILISER une contraception efficace pendant le traitement.
PREVENIR LE LABORATOIRE D'ANALYSES de la prise de ce traitement en cas de prise de sang pour des analyses.
Grossesse
Les données concernant l'utilisation de l'asfotase alfa chez la femme enceinte sont insuffisantes.
Après administrations répétées par voie sous-cutanée de doses dans l'intervalle thérapeutique (> 0,5 mg/kg) chez des souris en gestation, les concentrations d'asfotase alfa ont été quantifiables chez les fœtus pour toutes les doses testées, ce qui semble indiquer que l'asfotase alfa traverse la barrière placentaire. Les études effectuées chez l'animal sont insuffisantes pour permettre de conclure sur la toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique). L'asfotase alfa n'est pas recommandée pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception.
Allaitement
Il
n'existe pas de données suffisantes sur l'excrétion de l'asfotase alfa
dans le lait maternel. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne
peut être exclu.
Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit
d'interrompre/de s'abstenir du traitement avec l'asfotase alfa en
prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard
du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Les études précliniques de fertilité réalisées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet sur la fertilité et sur le développement embryonnaire et fœtal (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Aucune étude d'interaction n'a été réalisée avec l'asfotase alfa. D'après sa structure et sa pharmacocinétique, il est peu probable que l'asfotase alfa affecte le métabolisme lié au cytochrome P450.
L'asfotase alfa contient un domaine catalytique de la phosphatase alcaline humaine non spécifique de tissu. L'administration de l'asfotase alfa interférera avec le dosage de routine de la phosphatase alcaline sérique par les laboratoires hospitaliers, en générant des valeurs d'activité de phosphatase alcaline sérique de plusieurs milliers d'unités par litre. Les résultats d'activité de l'asfotase alfa ne doivent pas être comparés à ceux de l'activité de la phosphatase alcaline sérique en raison des caractéristiques différentes des deux enzymes.
La phosphatase alcaline (PA) est utilisée comme réactif de détection dans de nombreux dosages de routine. La présence d'asfotase alfa dans les échantillons de biologie clinique peut entraîner l'obtention de valeurs aberrantes.
Le médecin traitant doit signaler au laboratoire d'analyses que le patient est traité par un médicament qui modifie les taux de PA. D'autres méthodes (n'utilisant pas un système de marqueur conjugué à la PA) peuvent être envisagées chez les patients traités par Strensiq.
Le traitement doit être initié par un médecin ayant l'expérience de la prise en charge des patients présentant des maladies métaboliques ou osseuses.
Posologie
Le
schéma posologique recommandé est de 2 mg/kg d'asfotase alfa par voie
sous-cutanée trois fois par semaine ou de 1 mg/kg par voie sous-cutanée
six fois par semaine.
La dose maximale d'asfotase alfa recommandée est de 6 mg/kg par semaine (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Se reporter au tableau de la posologie ci-dessous pour des informations plus détaillées.
Poids (kg) | En cas d'injection 3 fois par semaine | En cas d'injection 6 fois par semaine | ||||
Dose à administrer | Volume à injecter | Type de flacon utilisé pour l'injection | Dose à administrer | Volume à injecter | Type de flacon utilisé pour l'injection | |
3 | 6 mg | 0,15 ml | 0,3 ml | |||
4 | 8 mg | 0,20 ml | 0,3 ml | |||
5 | 10 mg | 0,25 ml | 0,3 ml | |||
6 | 12 mg | 0,30 ml | 0,3 ml | 6 mg | 0,15 ml | 0,3 ml |
7 | 14 mg | 0,35 ml | 0,45 ml | 7 mg | 0,18 ml | 0,3 ml |
8 | 16 mg | 0,40 ml | 0,45 ml | 8 mg | 0,20 ml | 0,3 ml |
9 | 18 mg | 0,45 ml | 0,45 ml | 9 mg | 0,23 ml | 0,3 ml |
10 | 20 mg | 0,50 ml | 0,7 ml | 10 mg | 0,25 ml | 0,3 ml |
11 | 22 mg | 0,55 ml | 0,7 ml | 11 mg | 0,28 ml | 0,3 ml |
12 | 24 mg | 0,60 ml | 0,7 ml | 12 mg | 0,30 ml | 0,3 ml |
13 | 26 mg | 0,65 ml | 0,7 ml | 13 mg | 0,33 ml | 0,45 ml |
14 | 28 mg | 0,70 ml | 0,7 ml | 14 mg | 0,35 ml | 0,45 ml |
15 | 30 mg | 0,75 ml | 1 ml | 15 mg | 0,38 ml | 0,45 ml |
16 | 32 mg | 0,80 ml | 1 ml | 16 mg | 0,40 ml | 0,45 ml |
17 | 34 mg | 0,85 ml | 1 ml | 17 mg | 0,43 ml | 0,45 ml |
18 | 36 mg | 0,90 ml | 1 ml | 18 mg | 0,45 ml | 0,45 ml |
19 | 38 mg | 0,95 ml | 1 ml | 19 mg | 0,48 ml | 0,7 ml |
20 | 40 mg | 1,00 ml | 1 ml | 20 mg | 0,50 ml | 0,7 ml |
25 | 50 mg | 0,50 ml | 0,8 ml | 25 mg | 0,63 ml | 0,7 ml |
30 | 60 mg | 0,60 ml | 0,8 ml | 30 mg | 0,75 ml | 1 ml |
35 | 70 mg | 0,70 ml | 0,8 ml | 35 mg | 0,88 ml | 1 ml |
40 | 80 mg | 0,80 ml | 0,8 ml | 40 mg | 1,00 ml | 1 ml |
50 | 50 mg | 0,50 ml | 0,8 ml | |||
60 | 60 mg | 0,60 ml | 0,8 ml | |||
70 | 70 mg | 0,70 ml | 0,8 ml | |||
80 | 80 mg | 0,80 ml | 0,8 ml | |||
90 | 90 mg | 0,90 ml | 0,8 ml (x 2) | |||
100 | 100 mg | 1,00 ml | 0,8 ml (x 2) |
Dose oubliée
En cas d'oubli d'une dose d'asfotase alfa, une dose double ne doit pas être injectée pour compenser la dose oubliée.
Populations particulières
Patients adultes
La pharmacocinétique, la pharmacodynamique et la sécurité de l'asfotase
alfa ont été étudiées chez des patients atteints d'hypophosphatasie
âgés de plus de 18 ans. Il n'est pas nécessaire d'ajuster la posologie
chez les patients adultes atteints d'hypophosphatasie (HPP) dont les
premiers signes sont apparus avant l'âge de 18 ans (voir rubriques Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques).
Sujets âgés
La sécurité et l'efficacité de l'asfotase alfa chez les patients âgés
n'ont pas été établies et aucun schéma posologique spécifique ne peut
être recommandé chez ces patients.
Insuffisance rénale
La sécurité et l'efficacité de l'asfotase alpha chez les patients
présentant une insuffisance rénale n'ont pas été évaluées et aucun
schéma posologique spécifique ne peut être recommandé chez ces patients.
Insuffisance hépatique
La sécurité et l'efficacité de l'asfotase alpha chez les patients
présentant une insuffisance hépatique n'ont pas été évaluées et aucun
schéma posologique spécifique ne peut être recommandé chez ces patients.
Mode d'administration
Strensiq
doit être administré uniquement par voie sous-cutanée. Il n'est pas
destiné à être injecté par voie intraveineuse ou intramusculaire.
Le volume maximal de solution par injection ne doit pas excéder 1 ml.
Si un volume supérieur à 1 ml est nécessaire, plusieurs injections
peuvent être effectuées simultanément.
Strensiq doit être administré à l'aide de seringues et aiguilles
stériles à usage unique. Le volume des seringues doit être suffisamment
faible pour que la dose prescrite puisse être prélevée à partir du
flacon avec une exactitude acceptable.
Les sites d'injection doivent être alternés et surveillés attentivement pour détecter des signes de réactions éventuelles (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Les patients ne peuvent s'auto-injecter le médicament qu'après avoir été correctement formés aux procédures d'administration.
Pour les instructions concernant la manipulation du médicament avant administration, voir la rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulation.
Durée de conservation :
30 mois
La stabilité physico-chimique de la solution a été démontrée pendant 3 heures à une température comprise entre 23 °C et 27 °C.
Précautions particulières de conservation :
À conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
Ne pas congeler.
À conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament après première ouverture, voir rubrique Durée de conservation.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
Les données concernant un surdosage d'asfotase alfa sont limitées. La dose maximale d'asfotase alfa utilisée dans les études cliniques est de 28 mg/kg par semaine. Il n'a pas été observé de toxicité dose-dépendante ni de modification du profil de sécurité dans les études cliniques. Par conséquent, aucun palier de surdosage n'a été établi. Pour la prise en charge des effets indésirables, voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables.
Classe pharmacothérapeutique : Autres médicaments des voies digestives et du métabolisme, enzymes, Code ATC : A16AB13
L'asfotase alfa est une protéine de fusion recombinante humaine comprenant l'ectodomaine de la phosphatase alcaline non spécifique de tissu et un fragment FC-déca-aspartate, exprimée dans une lignée cellulaire ovarienne de hamster chinois produite par génie génétique. L'asfotase alfa est une glycoprotéine soluble constituée de deux chaînes polypeptidiques identiques, d'une longueur chacune de 726 acides aminés composées (i) du domaine catalytique de la phosphatase alcaline humaine non tissu-spécifique, (ii) du domaine FC de l'immunoglobuline G1 humaine et (iii) d'un domaine peptidique du déca-aspartate.
Hypophosphatasie
L'hypophosphatasie est une maladie génétique rare, sévère et potentiellement fatale causée par une ou plusieurs mutations avec perte de fonction du gène codant pour la phosphatase alcaline non spécifique de tissu. L'hypophosphatasie est responsable de nombreuses manifestations osseuses incluant rachitisme/ostéomalacie, troubles du métabolisme phosphocalcique, troubles de la croissance et de la mobilité, insuffisance respiratoire pouvant nécessiter une ventilation mécanique et des crises convulsives répondant à la vitamine B6.
Mécanisme d'action
L'asfotase alfa, une protéine de fusion recombinante humaine comprenant l'ectodomaine de la phosphatase alcaline non spécifique de tissu et un fragment FC-déca-aspartate possédant une activité enzymatique, favorise la minéralisation du squelette chez les patients atteints d'hypophosphatasie.
Efficacité et sécurité
Étude ENB-006-09/ENB-008-10
L'étude
ENB-006-09/ENB-008-10 était une étude en ouvert, randomisée. Treize patients
ont été inclus, 12 patients ont terminé l'étude et 1 patient est sorti de
l'étude (sortie prématurée en raison d'une chirurgie de la scoliose programmée
antérieurement). À la fin de l'étude, les patients avaient reçu le traitement
pendant une durée médiane de plus de 76 mois (6,3 ans) (1 à 79 mois). Les
symptômes d'hypophosphatasie étaient apparus avant
l'âge de 6 mois chez 5 patients et après l'âge de 6 mois chez 8 patients. Les
patients étaient âgés de 6 à 12 ans lors de l'inclusion dans l'étude et de 10 à
18 ans à la fin de l'étude, 9 patients ayant atteint l'âge de 13 à 17 ans
pendant l'étude.
Pour
cette étude, des témoins historiques traités dans le même centre que les
patients qui recevaient l'asfotase alfa et pour
lesquels le protocole de prise en charge clinique était comparable ont été
utilisés.
Effets de l'asfotase alfa sur
l'aspect radiologique
Des
radiologues formés ont analysé les radiographies des poignets et des genoux des
patients réalisées à l'inclusion et après traitement pour évaluer les signes
suivants : élargissement apparent du cartilage de conjugaison, métaphyses
évasées, irrégularité de la zone de calcification provisoire, radioclarté métaphysaire, sclérose diaphyso-métaphysaire,
ostéopénie, calcifications « en pop-corn » diaphyso-métaphysaires,
déminéralisation des métaphyses distales, bandes radioclaires
parallèles aux cartilages de conjugaison et lacunes radiotransparentes.
Les modifications radiologiques par rapport à l'inclusion ont ensuite été
cotées à l'aide de l'échelle RGI-C (Radiographic
Global Impression of Change) comme suit : -3 = aggravation sévère, -2 =
aggravation modérée, -1 = aggravation minimale, 0 = pas de modification, +1 =
amélioration minimale, +2 = amélioration importante, +3 = guérison
quasi-complète ou complète. Chez la majorité des patients qui recevaient l'asfotase alfa, les scores ont augmenté à +2 et +3 au cours
des six premiers mois de traitement et cet effet a été maintenu avec le
traitement continu. Les témoins historiques n'ont pas présenté de modification
au cours du temps.
Biopsie osseuse
La
tétracycline pour le marquage osseux a été administrée en deux cures de 3 jours
(à 14 jours d'intervalle) avant la réalisation de la biopsie osseuse. Les
biopsies osseuses de la crête iliaque ont été effectuées selon la procédure
standard. Le logiciel Osteomeasure (Osteometrics, États-Unis) a été utilisé pour l'analyse
histologique des échantillons de biopsie. La nomenclature, les symboles et les
unités suivaient les recommandations de l'American Society for Bone and Mineral Research. Pour 10 patients de la population per protocole
(excluant les patients qui avaient reçu de la vitamine D orale entre
l'inclusion et la semaine 24) chez lesquels une biopsie osseuse de la crête
iliaque avait été réalisée avant et après l'administration de l'asfotase alfa :
- l'épaisseur
ostéoïde moyenne (écart type, ET) était de 12,8 (3,5) µm lors de l'inclusion et de 9,5 (5,1) µm à la semaine 24 ;
- le
rapport moyen (ET) du volume ostéoïde/volume osseux
était de 11,8 (5,9) % lors de l'inclusion et de 8,6 (7,2) % à la semaine 24 ;
- le
délai de minéralisation moyen (ET) était de 93 (70) jours lors de l'inclusion
et de 119 (225) jours à la semaine 24.
Croissance
La
taille, le poids et le périmètre crânien étaient enregistrés sur des courbes de
croissance (séries de courbes de percentiles qui illustrent la distribution)
des Centers for Disease
Control and Prevention, États-Unis. Ces données de
référence étaient issues d'un échantillon représentatif d'enfants sains et ne
sont pas spécifiques aux enfants ayant des besoins médicaux particuliers :
elles ont été utilisées en l'absence de courbes de croissance pour les enfants
atteints d'hypophosphatasie.
Chez
les patients qui recevaient l'asfotase alfa : 11
patients sur 13 ont présenté un rattrapage statural apparent persistant, comme
le montre le déplacement au cours du temps vers un percentile plus élevé sur
les courbes de croissance des CDC ; 1 patient sur 13 n'a pas présenté de
rattrapage statural apparent et chez un patient, les données n'étaient pas suffisantes
pour permettre un jugement. La progression des stades de Tanner a semblé
appropriée.
Pendant
la période d'observation des témoins historiques : 1 patient sur 16 a présenté
un rattrapage statural apparent, 12 patients sur 16 n'ont pas présenté de rattrapage
statural apparent et les données n'étaient pas concluantes chez 3 patients sur
16.
Certains patients ont eu besoin d'une supplémentation en vitamine D orale pendant l'étude (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables).
Étude ENB-002-08/ENB-003-08
L'étude
ENB-002-08/ENB-003-08 était une étude en ouvert, non randomisée, non contrôlée.
Onze patients ont été inclus dans l'étude initiale et dix patients sont entrés
dans l'étude d'extension, parmi lesquels neuf patients sont allés au terme de
l'étude d'extension. À la fin de l'étude, les patients avaient été traités
pendant une durée médiane de plus de 79 mois (6,6 ans) (de 1 à plus de 84
mois). Les premiers signes d'hypophosphatasie étaient
apparus avant l'âge de 6 mois chez tous les patients. Les patients étaient âgés
de 0,5 à 35 mois lors de l'instauration du traitement.
Sept
patients sur onze de la population de l'échantillon complet d'analyse avaient
obtenu des scores RGI-C de +2 à la semaine 24 par rapport aux radiographies à
l'inclusion. La diminution de la gravité du rachitisme a été maintenue pendant
au moins 72 mois lors du suivi en cours de traitement (dont au moins 84 mois
chez quatre patients), telle que mesurée par le score RGI-C.
Cinq
patients sur onze avaient tendance à rattraper leur retard statural. Lors de la
dernière évaluation (n = 10, dont 9 patients traités pendant au moins 72 mois),
les améliorations des scores Z médians par rapport à l'inclusion étaient de
1,93 pour la longueur/taille et de 2,43 pour le poids. La fluctuation du gain
de taille était apparente et peut être le reflet d'une maladie plus sévère et
d'un taux plus élevé de morbidités chez ces patients plus jeunes.
Étude ENB-010-10
L'étude
ENB-010-10 était une étude en ouvert, contrôlée, menée chez 69 patients âgés de
1 jour à 72 mois et atteints de la forme périnatale/infantile de l'hypophosphatasie. L'âge moyen lors de l'apparition des
signes/symptômes était de 1,49 mois. Les patients ont reçu Strensiq
à la dose de 6 mg/kg par semaine pendant les 4 premières semaines. Tous les
patients ont commencé l'étude à la dose de 6 mg/kg d'asfotase
alfa par semaine. La dose d'asfotase alfa a été
augmentée chez 11 patients au cours de l'étude. Chez 9 de ces 11 patients, la
dose a été augmentée dans le but précis d'améliorer la réponse clinique.
Trente-huit patients ont été traités pendant au moins 2 ans (24 mois) et 6
patients ont été traités pendant au moins 5 ans (60 mois).
À
la semaine 48, 50 patients sur 69 (72,5 %) de la population de l'échantillon
complet d'analyse avaient obtenu des scores RGI-C ≥ 2 et étaient
considérés comme répondeurs. Les améliorations du score RGI-C médian ont été
maintenues pendant toute la durée du traitement, qui allait de 0,9 semaine à
302,3 semaines, même si moins de patients étaient suivis au-delà de la semaine
96 (au total, 29 patients étaient suivis après la semaine 96 et ≤ 8
patients après la semaine 192).
La
taille, le poids et le périmètre crânien étaient tracés sur des courbes de
croissance (séries de courbes de percentiles qui illustrent la distribution)
des Centers for Disease
Control and Prevention (CDC), États-Unis. Au total,
24 patients sur 69 (35 %) présentaient un rattrapage statural apparent et 32
patients sur 69 (46 %) présentaient un rattrapage pondéral apparent objectivé
par le déplacement au cours du temps vers un percentile plus élevé sur les
courbes de croissance des CDC. Quarante patients sur 69 et 32 patients sur 69
n'ont pas présenté de rattrapage apparent respectivement de la taille et du
poids. Chez 4 patients, les données étaient insuffisantes pour se permettre de
statuer et chez 1 patient, elles ne permettaient pas de conclure avec
certitude.
Étude ENB-009-10
L'étude ENB-009-10 était une étude en ouvert, randomisée. Les patients ont été randomisés pour la période principale de traitement. Dix-neuf patients ont été inclus, 14 ont terminé l'étude et 5 sont sortis de l'étude. À la fin de l'étude, les patients avaient reçu le traitement pendant une durée médiane de plus de 60 mois (24 à 68 mois). Les premiers signes d'hypophosphatasie étaient apparus avant l'âge de 6 mois chez 4 patients, entre 6 mois et 17 ans chez 14 patients et après l'âge de 18 ans chez un patient. Les patients étaient âgés de 13 à 66 ans lors de l'inclusion et de 17 à 72 ans à la fin de l'étude.
Dans
cette étude, les patients adolescents (et adultes) n'ont pas présenté de gain
statural apparent. Une biopsie osseuse de la crête iliaque a été réalisée chez
les patients, soit dans le cadre d'un groupe témoin, soit avant ou après le
traitement par l'asfotase alfa :
- groupe
témoin, traitement conventionnel (5 patients évaluables) : le délai de
minéralisation moyen (ET) était de 226 (248) jours lors de l'inclusion et de
304 (211) jours à la semaine 24 ;
- groupe
asfotase alfa 0,3 mg/kg/jour (4 patients évaluables)
: le délai de minéralisation moyen (ET) était de 1 236 (1 468) jours lors de
l'inclusion et de 328 (200) jours à la semaine 48 ;
- groupe
asfotase alfa 0,5 mg/kg/jour (5 patients évaluables)
: le délai de minéralisation moyen (ET) était de 257 (146) jours lors de
l'inclusion et de 130 (142) jours à la semaine 48.
Après
environ 48 semaines, la posologie a été ajustée chez tous les patients à la
dose recommandée de 1 mg/kg par jour.
Ventilation mécanique
Dans les études ENB-002-08/ENB-003-08 (11 patients) et ENB-010-10 (69 patients), deux études en ouvert non randomisées, non contrôlées, menées chez des patients âgés de 0,1 à 312 semaine(s) lors de l'inclusion, 69 patients ont terminé les études et 11 en sont sortis prématurément. Les patients ont été traités pendant une durée médiane de 27,6 mois (de 1 jour à 90 mois). Vingt-neuf (29) des 80 patients avaient besoin d'une ventilation mécanique lors de l'inclusion :
Dans les études ENB-002-08/ENB-003-08 (11 patients) et ENB-010-10 (69 patients), deux études en ouvert non randomisées, non contrôlées, menées chez des patients âgés de 0,1 à 312 semaine(s) lors de l'inclusion, 69 patients ont terminé les études et 11 en sont sortis prématurément. Les patients ont été traités pendant une durée médiane de 27,6 mois (de 1 jour à 90 mois). Vingt-neuf (29) des 80 patients avaient besoin d'une ventilation mécanique lors de l'inclusion :
. 16 patients avaient besoin d'une ventilation
mécanique invasive (intubation ou trachéotomie) lors de l'inclusion (au moment
de l'inclusion, un patient avait été sous ventilation non invasive pendant une
courte période avant son transfert).
- le
sevrage de la ventilation mécanique invasive a été réalisé chez 7 patients
(durée sous ventilation : de 12 à 168 semaines) ; 4 patients n'étaient pas sous
ventilation mécanique et 3 patients étaient sous ventilation mécanique non
invasive. Sur ces 7 patients, 5 avaient obtenu un score RGI-C ≥ 2 ;
- 5 patients ont été maintenus sous ventilation mécanique invasive, dont 4 d'entre eux avec un score RGI-C < 2 ;
- 3 patients sont décédés sous ventilation mécanique ;
- le consentement a été retiré pour un patient.
. 13 patients avaient besoin d'une ventilation
mécanique non invasive à l'inclusion :- 5 patients ont été maintenus sous ventilation mécanique invasive, dont 4 d'entre eux avec un score RGI-C < 2 ;
- 3 patients sont décédés sous ventilation mécanique ;
- le consentement a été retiré pour un patient.
- le
sevrage de la ventilation mécanique a été réalisé chez 10 patients (durée sous
ventilation : de 3 à 216 semaines). Sur ces 10 patients, 9 avaient obtenu un
score RGI-C ≥ 2 et 1 patient seulement avait un score RGI-C < 2 ;
- 2 patients avaient besoin d'une ventilation mécanique invasive et 1 patient a été maintenu sous ventilation mécanique non invasive ; ces 3 patients sont décédés, ils avaient un score RGI-C < 2.
- 2 patients avaient besoin d'une ventilation mécanique invasive et 1 patient a été maintenu sous ventilation mécanique non invasive ; ces 3 patients sont décédés, ils avaient un score RGI-C < 2.
L'histoire
naturelle des patients non traités atteints de la forme infantile de l'hypophosphatasie semble indiquer que la mortalité est
élevée lorsqu'une ventilation mécanique est nécessaire.
Une
autorisation de mise sur le marché « sous circonstances exceptionnelles » a été
délivrée pour ce médicament.
Cela
signifie qu'en raison de la rareté de cette maladie, il n'a pas été possible
d'obtenir des informations complètes concernant ce médicament.
L'Agence
européenne des médicaments réévaluera chaque année toute nouvelle information
qui pourrait être disponible, et, si nécessaire, ce RCP sera mis à jour.
La pharmacocinétique de l'asfotase alfa a été évaluée dans une étude multicentrique en ouvert à doses croissantes d'une durée d'un mois menée chez des adultes présentant une hypophosphatasie. La cohorte 1 de l'étude (n = 3) a reçu 3 mg/kg d'asfotase alfa par voie intraveineuse (IV) la première semaine, puis 3 doses de 1 mg/kg par voie sous-cutanée à intervalles d'une semaine des semaines 2 à 4. La cohorte 2 (n = 3) a reçu 3 mg/kg d'asfotase alfa par voie intraveineuse la première semaine, puis 3 doses de 2 mg/kg par voie sous-cutanée à intervalle d'une semaine des semaines 2 à 4. Après la perfusion intraveineuse de 3 mg/kg en 1,08 heure, le Tmax (temps jusqu'à la concentration maximale) médian était de 1,25 à 1,50 heure et la Cmax (concentration maximale) moyenne (écart type, ET) était de 42 694 (8 443) à 46 890 (6 635) U/l dans les cohortes étudiées. La biodisponibilité absolue après la première et la troisième injection sous-cutanée variait de 45,8 % à 98,4 %, avec un Tmax médian variant de 24,2 à 48,1 heures. Après administration par voie sous-cutanée de 1 mg/kg une fois par semaine dans la cohorte 1, l'ASC (aire sous la courbe) moyenne (ET) pendant l'intervalle entre deux administrations (ASCτ) était de respectivement 66 034 (19 241) et 40 444 (N = 1) U*h/l après la première et la troisième dose. Après administration par voie sous-cutanée de 2 mg/kg une fois par semaine dans la cohorte 2, l'ASCτ moyenne (ET) était de respectivement 138 595 (6 958) et 136 109 (41 875) U*h/l après la première et la troisième doses.
L'analyse
pharmacocinétique à partir de données issues de toutes les études
cliniques a été réalisée par approche de population. Les paramètres
pharmacocinétiques caractérisés par l'analyse par approche de
population représentent l'ensemble de la population de patients
atteints d'hypophosphatasie âgés de 1 jour à 66 ans, avec des doses
allant jusqu'à 28 mg/kg/semaine par voie sous-cutanée et un éventail de
cohortes d'âge d'apparition de la maladie. Lors de l'inclusion, 25 %
(15 patients sur 60) de la population totale était adulte (âge > 18
ans). La biodisponibilité absolue et la vitesse d'absorption après
administration par voie sous-cutanée ont été estimées à respectivement
0,602 (IC à 95 % : 0,567 ; 0,638) ou 60,2 % et 0,572/jour (IC à 95 % :
0,338 ; 0,967) ou 57,2 %. Les estimations des volumes de distribution
centrale et périphérique chez un patient pesant 70 kg étaient de
respectivement 5,66 litres (IC à 95 % : 2,76 ; 11,6) et 44,8 litres (IC
à 95 % : 33,2 ; 60,5). Les estimations de la clairance à partir des
compartiments central et périphérique chez un patient pesant 70 kg
étaient de respectivement 15,8 litres/jour (IC à 95 % : 13,2 ; 18,9) et
51,9 litres/jour (IC à 95 % : 44,0 ; 61,2).
Les facteurs extrinsèques ayant une influence sur les expositions
pharmacocinétiques à l'asfotase alfa étaient la formulation activité
spécifique et la teneur totale en acide sialique. Après administration
par voie sous-cutanée, la demi-vie d'élimination moyenne ± ET était de
2,28 ± 0,58 jours.
Chez des patients adultes atteints d'hypophosphatasie à début
pédiatrique, les paramètres pharmacocinétiques de l'asfotase alfa aux
doses de 0,5, 2 et 3 mg/kg administrées trois fois par semaine
concordaient avec ceux observés chez les enfants et adolescents
atteints d'hypophosphatasie à début pédiatrique, ce qui justifie ainsi
la dose autorisée de 6 mg/kg par semaine dans le traitement des
patients adultes atteints d'hypophosphatasie à début pédiatrique.
Linéarité/non-linéarité
Sur
la base des résultats de l'analyse pharmacocinétique de population, il
a été conclu que l'asfotase alfa présente une pharmacocinétique
linéaire aux doses allant jusqu'à 28 mg/kg par semaine par voie
sous-cutanée. Le modèle a montré que le poids avait une influence sur
la clairance et le volume de distribution de l'asfotase alfa.
L'exposition pharmacocinétique devrait augmenter avec le poids.
L'effet de l'immunogénicité sur la pharmacocinétique de l'asfotase alfa
a varié au cours du temps en raison de la nature variable dans le temps
de l'immunogénicité et il a été estimé globalement que les expositions
pharmacocinétiques étaient diminuées de moins de 20 %.
Strensiq n'a aucun effet ou qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Dans les études de sécurité préclinique effectuées chez le rat, il n'a pas été observé d'effets indésirables spécifiques à un système d'organes, quelles que soient la dose ou la voie d'administration.
Des réactions aiguës à l'injection dépendantes de la dose et du temps, transitoires et spontanément résolutives, ont été constatées chez le rat aux doses de 1 à 180 mg/kg par voie intraveineuse.
Des calcifications
ectopiques et des réactions au site d'injection ont été observées chez
le singe après administration de l'asfotase alfa par voie sous-cutanée
à des doses quotidiennes allant jusqu'à 10 mg/kg pendant 26 semaines.
Ces effets étaient limités aux sites d'injection et ont été
partiellement ou complètement réversibles.
Il n'a pas été observé de signes de calcification ectopique dans les autres tissus examinés.
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée et des fonctions de reproduction et de développement n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme. Cependant, après administration de l'asfotase alfa par voie intraveineuse à des doses allant jusqu'à 50 mg/kg/jour chez des lapines gestantes, des anticorps anti-médicament ont été détectés chez près de 75 % des animaux, ce qui a pu influencer la mise en évidence d'une toxicité sur la reproduction.
Il n'a pas été effectué d'études chez l'animal pour évaluer le potentiel génotoxique et cancérogène de l'asfotase alfa.
Chaque flacon est à usage unique et ne doit être prélevé qu'une fois. Toute solution non utilisée restant dans le flacon doit être éliminée.
Strensiq doit être administré à l'aide de seringues et aiguilles stériles à usage unique. Le volume des seringues doit être suffisamment faible pour que la dose prescrite puisse être prélevée à partir du flacon avec une exactitude acceptable. Une technique aseptique doit être utilisée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste I.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Prescription hospitalière.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Prescription hospitalière.
Solution injectable (injection).
Solution aqueuse, limpide, opalescente ou légèrement opalescente,
incolore à légèrement jaune ; pH 7,4. Quelques petites particules
translucides ou blanches peuvent être présentes.
Flacon en verre de type I muni d'un bouchon (en caoutchouc butyle) et d'une bague (en aluminium) avec capsule de type flip-off (en polypropylène).
Strensiq 100 mg/ml solution injectable
Le volume de remplissage des flacons est : 0,8 ml.
Présentation : 12 flacons.
Strensiq 100 mg/ml solution injectable
Chaque ml de solution contient 100 mg d'asfotase alfa*.
Chaque flacon contient 0,8 ml de solution et 80 mg d'asfotase alfa (100 mg/ml).
*produite par la technologie de l'ADN recombinant sur culture de cellules mammifères (cellules ovariennes de hamster chinois, CHO).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Chlorure de sodium
Phosphate disodique heptahydraté
Phosphate monosodique monohydraté
Eau pour préparations injectables